Personne n’aime le train, le métro, la SNCF, la RATP …
Quand, ils font grève, que ça ne marche pas, que ça arrive en retard, tout le monde rale, tout le monde fait la tête, tout le monde crie au scandale !
Et pourtant, si l’on prenait le temps d’apprécier …
On monte dans le wagon et il nous mène où bon nous semble. On monte dans le wagon et on observe la « vie ». On monte dans le wagon et mille et une histoires sonnent à nos oreilles.
On monte dans le wagon et tout est différent.
On s’observe, on se croise, on se regarde, on s’épie, on se critique, on se sourit, on se retrouve, on se sent bien, on rêve, on se souvient, on s’embrasse, on s’enlace, on pleure, on rit, on oublie, on s’oublie …
J’aime le train qui m’emmène vers les gens que j’aime. J’aime le train qui me fait découvrir la France par le biais d’une vitre glacée. J’aime le métro qui me donne le sourire en regardant les gens si ternes et tristes. J’aime le métro qui me donne envie d’y rester, d’observer et d’écrire.
J’aime le train et le métro qui font sentir les larmes couler sur ma joue.
J’aime ces wagons qui depuis 34 ans me mènent à mes souvenirs.
On chante le métro comme on chante l’amour à la sauce Renaud ou Colette Renard.
On chante le métro comme on chante une journée de boulot à la sauce Gainsbourg.
On chante le train comme un souvenir lointain à la sauce Raphaël ou Rita Mitsouko.
On chante le train comme quand on était petit à la sauce Dorothée.
On lit le train comme une envie de tout plaquer à la sauce Julia.
On lit le train comme une envie de se retrouver à la sauce Harry.
J’aime les wagons parce que j’aime être seule et pourtant tant entourée. J’aime les wagons parce que l’on peut imaginer la vie des autres et refaire la nôtre.
J’aime les wagons parce que personne ne les aime à part moi.
Et, il y’aura encore des grèves, encore des retards, encore des problèmes techniques, encore des râleurs … Et, il y’aura encore des chansons, encore des saisons, encore des souvenirs, encore des rêveurs … Et, je continuerais à voyager avec eux (seule), comme la premiére fois où j’avais 11 ans …
Et, je continuerais à observer les gens, un cahier à la main et me dire « Punaise, il est balaise cet Allemand à décapsuler une bouteille de bière à l’aide de son avant-bras ! » 😀
Le bonheur, c’est simple comme un billet de train ou un ticket de métro …