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L’amour dure trois ans – Frédéric Beigbeder

« La troisième année, il y’a une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle : dégoutée, votre femme vous quitte. La mauvaise nouvelle : vous commencez un nouveau livre »

Mon avis :

J’ai aimé et même plus ! Je me suis retrouvée dans ce livre des mots, des phrases que j’aurais pu, que je pourrais écrire en cet instant …

« L’amour dure trois ans ». Déjà on se dit, c’est pas possible et puis on réfléchit à sa vie passée, on l’analyse pour voir si vraiment on n’a eu que 3 années de pur amour et le reste est bien ce n’était que des passages affectifs sans grande passion … Réfléchir à cela sur 11 ans de vie commune, c’est long à décortiquer.

Et puis, on cherche sur google l’image du livre et on tombe sur ça ! Horreur, malheur, les psys et ce bouquin auraient donc raison ? L’amour durerait donc 3 ans et le reste quand on passe 20 ans ensemble, c’est quoi ? De la peur ? Eviter de quitter l’autre pour ne pas rester seul(e) ?

Enfin bref, moi, j’ai aimé (encore !), j’ai adoré !
J’ai souri, j’ai pensé, j’ai eu des sursauts de tristesse, j’ai même eu cette boule dans la gorge …

A ne pas lire quand on est au bord du gouffre émotionnellement, quand sa vie sentimentale est en plein désarroi ou questionnement. Parce que c’est ce que j’ai fait et je peux vous dire que le livre, il est retourné direct dans ma bibliothèque et inachevé !
A lire quand on se sent bien, quand on ne doute plus, quand on se dit qu’il faut vivre au jour le jour, quand on se sent serein et apaisé face à notre vie sentimentale présente et je l’ai fini.

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A lire quand on sait que l’on aime, que tout change en amour, en passion et que l’on sait que ça durera plus que 3 ans.

Il n’a pas tort Jean-Georges !

… Si tu veux que l’amour dure, je crois qu’il faut apprendre à s’ennuyer bien. Il faut trouver la personne avec qui l’on a envie de s’emmerder. Puisque la passion éternelle n’existe pas, recherchons au moins un ennui agréable. … Plus on cherche à être passionné et plus on est déçu quand ça s’arrête. Ce qu’il faut, c’est chercher l’ennui, comme ça tu seras toujours surpris de ne pas te faire chier. La passion ne peut pas être « institutionnelle », c’est l’ennui qui doit être normal et la passion, la cerise sur le gâteau. Tu sais la peur de l’ennui …

Je pourrais écrire ça …

… Tout est beau avec toi, même moi. Mais j’ai peur de ta peur. … Je hais ton passé qui encombre mon avenir. … Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? … Je préfère être malheureux sans toi qu’avec toi. …
Nous n’avons pas le droit de fuir le bonheur. La plupart des gens n’ont pas notre chance. Quand ils se plaisent, ils ne tombent pas amoureux. Ou quand ils sont amoureux, ça ne marche pas au lit. Ou quand ça marche au lit, ils n’ont rien à se dire après. Nous, on a passé toutes ces épreuves avec félicitations du jury, sauf qu’on est recalés puisqu’on est pas ensemble …

Je ne t’écris pas pour te demander de venir : je t’écris pour te prévenir que je serais toujours là.

Après avoir fermé mon livre, je me suis dit que le bonheur, c’est beau, tout le monde part en quête de cela mais il fait peur parce qu’il fait mal.
Il fait mal dans le corps et dans la tête et pourtant si on se laissait porter tout simplement, si on se laissait vivre le présent sans avoir peur de l’avenir en oubliant le passé, tout serait si simple …

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J’ai aimé ce livre et j’ai envie de le relire parce que voilà, il y’a une fin. Une fin au milieu de ces mots, ces regards cyniques et pessimistes, il y’a une fin …

Heureuse, tragique ? Je ne dirais rien mais à lire juste pour garder ce petit sourire aux lèvres qui nous fait tant de bien quand on aime ce genre de livre « noir » face à l’amour.